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Rue Kaplan, à Jérusalem, au bas du ministère des finances s’est installé le campement « Kikar Halehem», ce qui signifie « place du pain»
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Nadjin, sa fille Lil et son petit dernier dans leur tente de Kikar Halehem..
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Sergueï, militaire en activité, s’occupe de sa fille Stav. De nombreuses femmes avec enfants passent par Kikar Halehem.
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Elie, Moshe et Israël (en fond) font la prière d’avant Shabbat, à l’entrée du marché Mahane Yehuda (Jérusalem). Ils se procurent leur nourriture ici.
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Israël et le tenancier d’un stand de bonbons et gâteaux.
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A gauche s’étend le campement, protégé par un drap, sur lequel sont inscrits des slogans.
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Kikar Halehem est le nom donné par ces Israéliens à leur campement situé près du ministère des finances et à 500 m de la Knesset.
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Frida, retraitée, a erré pendant des mois avant d’aboutir ici dans un très mauvais état physique dû à la faim.
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Nadjin, jeune femme pleine d’énergie et tout en sourires donne à manger à sa fille Lil.
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Lil, 5 ans, chez elle.
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Le soldat Sergueï met la chemise de son uniforme.
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Presque tous les jours, de nouvelles personnes à la rue viennent ici.
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Elie fixe la porte de la nouvelle habitation de ce petit garçon, arrivé le jour même avec sa mère, à la suite de problèmes familiaux.
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Nadjin et sa fille Tav regardent passer une employée du Ministère des Finances qui traverse le campement sans accorder un regard à ses habitants.
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Ravital, une jeune femme arrivée le jour-même s’installe. Enceinte de quatre mois, elle a déjà deux enfants en bas âge.
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Frida et Lil. Frida est devenue la grand-mère adoptive des enfants de Kikar Halehem.
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Israël Twito est, de l’avis de tous, le «boss». Une de ses filles, Shani l’embrasse avant de repartir à l’université.
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Ilan, qui possède la double nationalité française et israélienne, n’a qu’une envie : rendre son passeport à l’Etat israélien.
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Au marché, Shabbat va commencer. Un rabbin aide Elie à mettre les tefillin. Ce jour-là , il en a offert un aux hommes de Kikar Halehem.
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Le mercredi, les hommes de Kikar Halehem se rendent au grand marché de Tel Aviv et le vendredi à celui de Jérusalem.
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De nombreux commerçants, qui sont devenus des amis donnent non pas les restes, les invendus, mais de la marchandise de qualité.
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De nombreux commerçants, qui sont devenus des amis donnent non pas les restes, les invendus, mais de la marchandise de qualité.
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Si l’Etat est dur avec ses citoyens, la générosité et la solidarité des Israéliens entre eux est grande.
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Halte au stand d’un restaurateur installé dans le marché. Il donne à Israël des plats cuisinés du jour.
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Israël emmène une pastèque jusqu’à la voiture.
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C’est les bras chargés de nourriture qu’Israël, Moshe, Elie et Ilan vont rentrer.
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Israël arpente le marché d’un pas décidé. Il n’a pas besoin de tendre la main, on le reconnaît.
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Un des graffitis à Kikar Halehem.
Kikar Halehem. « Place du pain »
Un quartier prestigieux, celui de la Knesset, de la Haute cour de justice, des ministères, de la banque centrale ; une adresse inventée : Kikar Halehem (« Place du pain », en hébreu), celle d’un campement construit à mains nues. Les Israéliens, juifs de toutes origines et de tous ages, qui se sont installés le long de ce trottoir, au pied du ministère des finances sont certes, à la rue mais ils luttent pour tous ceux qui, dans leur pays, sont victimes d’une politique économique libérale et d’un budget dont les dépenses sont consacrées, pour moitié, à la défense.
Israël, Moshe, Frida, Ilan ne parlent pas facilement de leur histoire personnelle, mais leur colère, vis à vis de gouvernements successifs qui abandonnent les citoyens les plus faibles, éclate facilement. Bénéficiant de l’appui du public, de l’aide généreuse de nombreux anonymes, d’un bureau à la Knesset, ceux de Kikar Halehem se battent depuis plus d’un an pour inverser la tendance, qui fait qu’aujourd’hui, deux millions d’Israéliens, sur six, vivent au-dessous du seuil de pauvreté.