- Paysage typique des Baronnies avant d’arriver à la gourgue d’Asque, l’une des rares forêts tempérées humides d’Europe.
- Une salamandre commune ou salamandre de feu (Salamandra salamandra) semble montrer le chemin vers la gourgue d’Asque.
- Une brume quasi-constante plane sur cette vallée de la gourgue d’Asque.
- La gourgue d’Asque est une des rares forêts tempérées humides d’Europe. C’est une tillaie et une buxaie. Ici, des buis.
- La profusion de mousses n’égale que leur variété. Elles contribuent à l’atmosphère mystérieuse du lieu.
- L’eau est omniprésente et l’humidité de l’air est proche de la saturation dans la gourgue d’Asque.
- Typique des forêts de ravins, les arbres poussent sur des substrats instables, tel des rochers couverts de mousses.
- Les salamandres de feu sont nombreuses et peu farouches. Au printemps, il faut même faire attention où l’on met les pieds…
- Parfois, ce petit bout de Pyrénées se donne des airs de forêt tropicale.
- Même les fougères arrivent à pousser sur les branches des arbres.
- Au printemps, l’eau coule en de multiples ruisseaux rejoignant l’Arros dans la vallée de la gourgue d’Asque.
- Le long du sentier, il est parfois difficile d’identifier les arbres tant ils sont recouverts de mousses.
- Le long du sentier, il est parfois difficile d’identifier les arbres tant ils sont recouverts de mousses.
- Typiques de la flore de la Gourgue d’Asque, de nombreuses espèces de fougères poussent le long du sentier d’interprétation.
- Les mousses et fougères prolifèrent grâce à la forte humidité de l’atmosphère de la gourgue d’Asque.
- Le sentier de la Gourgue d’Asque vu des marmites creusées par l’Arros lors de la dernière époque glaciaire.
- Deux promeneurs se penchent sur le lit de l’Arros près des marmites géantes creusées par le torrent à l’époque glaciaire.
- Lézard de la gourgue d’Asque.
- Ce pont de bois est un des signes de l’aménagement du sentier d’interprétation de la gourgue d’Asque.
- Les « marmites » creusées durant l’époque glaciaire donne une idée de la taille de l’Arros à cette période.
- Une des « marmites » creusées durant l’époque glaciaire donne une idée de la taille de l’Arros à cette période.
- Les fougères comme les mousses prolifèrent dans la gourgue d’Asque.
- L’humidité élevée de l’air permet aux mousses et aux fougères de pousser sur les branches des arbres.
- L’abondance de mousses et fougères est dûe à l’humidité importante et constante de l’atmosphère dans la gourgue.
- L’oueil de l’Arros (autrement dit sa source officielle), c’est ici qu’il reçoit les eaux de l’Artiguette, un ruisseau intermittent
- L’oueil de l’Arros (autrement dit sa source officielle), c’est aussi ici qu’il reçoit les eaux de l’Artiguette, un ruisseau intermittent.
- La source de l’Arros dans la gourgue d’Asque. La source est matérialisée par la flèche jaune.
- Près de la source de l’Arros dans la gourgue d’Asque.
- La présence de nombreuses salamandres dans cet endroit témoigne de la pureté de l’eau et de l’atmosphère.
- Paysage typique près de Lortet dans les Baronnies (Hautes-Pyrénées). La Gourgue d’Asque est située dans les Baronnies.
- Paysage typique près de Lortet dans les Baronnies (Hautes-Pyrénées). La gourgue d’Asque est située dans les Baronnies.
Au milieu gronde une rivière
Les Baronnies, premiers contreforts des Pyrénées centrales, à l’ombre du Pic du Midi, dessinent une zone caractérisée par un climat humide et une couverture forestière importante. Au cœur des Baronnies, un peu perdue entre Bagnères-de-Bigorre et Lannemezan se trouve une vallée étroite et étrange qui concentre les spécificités de ce piémont : la Gourgue d’Asque et, en continuité, la Coume de Paillas (de 500m à 1580m d’altitude sur quelques kilomètres de long).
L’eau est ici omniprésente. La rivière Arros, qui gronde tout au long des 5 km du sentier d’interprétation, fut il y a quelques millions d’années, un torrent gigantesque. Capable de creuser des grottes et des « marmites » dans le calcaire de son lit, il donna le nom de ce lieu-dit : « gourgue » de l’occitan gorga (trou d’eau profond) ou du patois local « coume » qui signifie vallon. La gourgue proprement dite est une barrière rocheuse, un calcaire plus dur que n’a pu entamer la violence du torrent préhistorique. Une porte qui donne sur un monde à l’aura mystérieuse, une gorge où la lumière est teintée du vert des mousses tissant des rideaux sur les arbres. Le sentier, où l’on rencontre plus de salamandres que de promeneurs mène jusqu’à l’oueil de l’Arros, c’est à dire sa source (officielle). Cette minuscule vallée, mérite bien son surnom de « petite Amazonie » avec un taux d’humidité de l’air proche de la saturation, une végétation forestière riche, une variété impressionnante de mousses et de fougères.
Notamment, la présence de forêts de ravins rend cet endroit intéressant au niveau Européen. Isabelle Bassi, chargée de mission à l’Office national des forêts relève leur rareté à l’échelle du continent et insiste sur l’intérêt de les répertorier et de les conserver, afin de mieux les faire connaître. De plus, ici, ces forêts poussant sur des substrats mobiles faits de roches couvertes de mousses, sont souvent des tillaies (tilleul commun et/ou tilleul à petites feuilles). Autre curiosité végétale de ce site, la richesse en Buis sur calcaires, que l’on peut admirer, colonisés par les mousses, tout au long de l’Arros. Cette végétation luxuriante, incongrue ici, est due à un micro-climat défini par une forte humidité constante tout au long de l’année. Etant donné leur intérêt environnemental (rareté des forêts de ravins, profusion de mousses vivant fixées aux troncs des arbres et arbustes, réseau aquatique important et non pollué, présence de certaines espèces menacées telles le Desman des Pyrénées, la salamandre, la Rosalie des Alpes) les Baronnies ont fait l’objet d’un dépôt de dossier pour un classement en Zone Natura 2000, au titre de Site d’intérêt communautaire (SIC), dès 2001.
Des oppositions farouches, au niveau des communes concernées ont réduit à une peau de chagrin le territoire concerné. Alors que la plupart des sites pyrénéens s’étendent sur plusieurs milliers d’hectares, celui, finalement réduit à la Coume de Paillas couvre 300 ha. Le classement a finalement eu lieu en décembre 2008.